Syndrome cholériforme

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Le terme de syndrome cholériforme est utilisé pour qualifier une affection dont les symptômes sont proches de ceux du choléra. Provoqué par trois principales bactéries, le syndrome cholériforme est en général bénin si les symptômes sont traités à temps. Un point s'impose sur ces symptômes et leur prise en charge.

Causes liées au syndrome cholériforme

Le syndrome cholériforme est un syndrome bactérien, causé par les principales bactéries suivantes :

  • Staphylococcus aureus (staphylocoque doré) ;
  • Bacillus cereus ;
  • Clostridium perfringens ;
  • Escherichia Coli (E. Coli) ;
  • Vibrio cholerae.

À l'inverse du syndrome dysentérique, le syndrome cholériforme fait partie d'un mécanisme dit « toxinogène » :

  • la bactérie adhère à l’épithélium et produit localement la toxine ;
  • les germes fixés à la surface de la muqueuse digestive libèrent une toxine, entraînant une hypersécrétion d’eau et d’électrolytes par les entérocytes (les cellules qui composent l'épithélium intestinal et donc la muqueuse intestinale).

Dans le cas d'un syndrome cholériforme, il n'y a pas de destruction de l'épithélium digestif.

La contamination se produit soit de manière inter-humaine (l'homme étant lui-même le réservoir de ces germes), soit par l'eau souillée (dans le cas du Vibrio cholerae, qui reste très présent dans les pays en voie de développement).

Quels sont les symptômes du syndrome cholériforme ?

À l'inverse d'une dysenterie qui se caractérise par une diarrhée glaireuse et/ou sanguinolente, la diarrhée cholériforme se manifeste par une diarrhée :

  • hydrique (ou aqueuse) ;
  • très abondante (de type « eau de riz » avec des grumeaux blanchâtres) ;
  • d’installation rapide ;
  • sans douleurs abdominales ;
  • avec des vomissements ;
  • avec peu voire pas de fièvre.

Bon à savoir : le choléra reste un défi pour l’humanité au XXIe siècle puisque c'est à ce jour, la 7ème pandémie ne manifestant aucun signe de récession ; il est toujours présent sur les cinq continents.

Syndrome cholériforme : diagnostic et traitement

Le diagnostic d'un syndrome cholériforme n'est pratiqué que dans les formes persistantes et avec une fièvre associée qui dure plusieurs jours (ce qui est rare). Ce syndrome guérit généralement en quelques jours si l'on adopte des règles de base de réhydratation.

Dans certains cas on pourra pratiquer un interrogatoire clinique : notion d’épidémie, de déplacements volontaires ou non (camps de réfugiés), d'habitudes alimentaires etc. ou une coproculture : analyse bactériologique et parasitologique de selles.

Les règles à appliquer lors d'un syndrome cholériforme et plus généralement d'une diarrhée aqueuse sont :

  • une réhydratation : qui repose sur l'ingestion d'eau, de bouillon, d'eau de cuisson du riz, de carottes, d'infusions de badiane ;
  • la prise d’antibiotiques dans certains cas (symptômes > 24h-48h) : fluoroquinolone ou azythromycine.

Pour accélérer la guérison d'une diarrhée d’origine bactérienne, mélangez dans un flacon de 15 ml : 9 gouttes (0,5 ml) d’huile essentielle (HE) de cannelier de Ceylan (Cinnamomumn zeylanicum) ou de Chine (Cinnamomumn cassia), 81 gouttes (4 ml) d’HE de coriandre ou de menthe poivrée et complétez avec de l’huile végétale de macadamia ou d’abricot. Appliquez sur le ventre 10 à 20 gouttes du mélange choisi après l’avoir agité vigoureusement et répétez l’opération 4 à 6 fois par jour durant un jour ou deux.

Il conviendra de consulter au plus vite si les symptômes persistent en faisant attention notamment :

  • au degré de déshydratation ;
  • à l'apparition d'un sepsis sévère (une urgence vitale) qui se traduit par une forte fièvre doublée :
    • d'une respiration accélérée : plus de 22 cycles par minute,
    • d'une chute de la tension artérielle (pression systolique inférieure à 10),
    • d'une altération de la conscience : propos incohérents, perte du sens de l’orientation dans le temps ou l’espace, hallucinations, perte de reconnaissance des proches, somnolence ou au contraire agitation ;
  • à la condition du patient : enfant (6 et 11 mois), personne âgée (> 75 ans) , immunodépression ;
  • à l'apparition d'une diarrhée fébrile au retour d'un voyage (paludisme et fièvre typhoïde à éliminer) : l'avis d'un infectiologue sera largement conseillé dans ce cas.

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