Une intoxication alimentaire peut être due à des bactéries, ou des virus qu’on trouvera dans des aliments mal cuits (E. Coli ou salmonelle par exemple), mal conservés ou consommés dans de mauvaises conditions d’hygiène.
Voici tous nos conseils pour savoir quoi faire en cas d’intoxication alimentaire.
1. Faites diagnostiquer l’intoxication alimentaire par un médecin
La première chose à faire est d’identifier l’intoxication alimentaire, de vous assurer qu’il s’agit bien de cela.
Généralement, le diagnostic est posé par le médecin qui va se baser sur :
- les réponses que vous fournirez à ses questions concernant votre alimentation des précédentes 48 h et vos symptômes ;
- l’examen clinique ;
- des examens complémentaires (analyses des selles ou du sang), éventuellement.
Il est néanmoins possible de diagnostiquer sa propre intoxication alimentaire si d’autres personnes présentent des symptômes identiques après avoir mangé la même chose.
2. Hydratez-vous
Dès que l’intoxication alimentaire est envisagée, faites en sorte de vous hydrater régulièrement et de vous reposer.
Les principes à respecter sont les mêmes qu’en cas de gastro-entérite qui est une forme d’intoxication alimentaire. Ceux-ci restent valables tant que les symptômes persistent (ils peuvent être présents entre 24 heures et dix jours en fonction de la nature de l’intoxication).
Vous pouvez prendre :
- de l’eau de riz ou d’orge (eau de cuisson de ces céréales) ;
- des infusions à base :
- de camomille : 1 cuillerée à café de fleurs séchées pour 150 g d'eau bouillante (infusion de 10 minutes) ;
- de menthe : 20 g de menthe fraîche pour une tasse d’eau bouillante (infusion de 10 minutes) ;
- de citron : pressez un citron et ajoutez-y de l’eau chaude (buvez avec du miel) ;
- de gingembre : 5 g de gingembre fraîchement râpé (ou 1 g de gingembre en poudre) dans une tasse d’eau bouillante (infusion d’une dizaine de minutes).
Attention : si vous vomissez systématiquement tout ce que vous avalez y compris les liquides, contactez un service médical le plus rapidement possible.
3. Surveillez votre alimentation
Dans les premiers temps
Pour faciliter une bonne réhydratation, buvez par petites gorgées plutôt que par grands traits et évitez :
- l’alcool ;
- les boissons gazeuses ;
- les sodas ;
- les boissons sucrées en général, qui vont avoir tendance à aggraver la diarrhée ;
- le café.
Au niveau de l’alimentation, tant que vous n’êtes pas complètement remis, ne mangez pas :
- de produits solides (en particulier tant que vous présentez des vomissements ou une diarrhée) ;
- d’aliments gras ou frits ;
- de produits laitiers.
Remarque : la meilleure solution reste de prendre des soupes maison, peu grasses et peu salées.
Dans les premières 48 heures, vous pouvez sauter certains repas (pour laisser votre système digestif se normaliser sans trop le fatiguer).
Pendant une petite semaine, privilégiez les aliments plutôt fades (pain, riz, pommes de terre...) et mangez en petites quantités et régulièrement si vous avez faim.
Par la suite
Lorsqu’on commence à peu à peu se sentir mieux, il est recommandé de manger :
- des bananes qui fourniront du potassium (que vous aurez éliminé en quantité au cours des diarrhées et des vomissements) ; choisissez-les mûres, elles seront plus digestes ;
- des yaourts fermentés, de façon progressive, pour bénéficier de l’apport de probiotiques qui vont participer à la régénération de la flore intestinale.
Remarque : vous pouvez aussi opter pour certains compléments alimentaires ou médicaments comme le Lactospectrum® des laboratoires Le Stum ou le Lactéol® (probiotiques), en particulier si vous voyagez dans des régions où l’eau n’est pas potable partout.
4. Soignez vous-mêmes les intoxications alimentaires bénignes
- Si l’intoxication alimentaire est de faible importance (vous ne rejetez pas tout ce que vous avalez), en plus de boire beaucoup et de vous reposer, prenez des solutés de réhydratation tels qu’ils existent pour la gastro-entérite. Il vous est possible de les réaliser vous-mêmes en mélangeant un litre d'eau à 6 cuillerées à café de sucre et une demi-cuillerée à café de sel.
- Pour lutter contre les diarrhées éventuelles, utilisez l’argile. Pour cela, mettez une cuillerée à soupe rase d’argile dans un verre d’eau, remuez bien et avalez aussitôt.
- Lorsque les diarrhées et vomissements des premiers temps ont cessé (ils durent au minimum 24 heures en cas d’intoxication alimentaire), vous pouvez prendre :
- de l’eau de coco ;
- du rooibos (thé rouge sans théine).
- Les extraits de racine d’échinacée soulagent le système digestif et favorisent l’élimination des toxines.
- Le vinaigre de cidre (si possible bio) est intéressant contre les intoxications alimentaires. Prenez-en 2 cuillerées à café dans une tasse d’eau tiède trois fois par jour.
Faites également en sorte d’éviter les odeurs fortes qui peuvent générer des nausées (le pain peut parfois les calmer).
Attention : si les symptômes s’aggravent ou si vous constatez des étourdissements ou une diminution de la quantité des urines (surtout chez les sujets fragiles), consultez un médecin sans attendre.
5. Évitez les intoxications alimentaires
Adoptez les bons réflexes
- Lavez-vous les mains avant et après vous être rendu aux toilettes, surtout si vous êtes amené à entrer en contact avec de la nourriture, et avant de passer à table.
- Nettoyez soigneusement les aliments : les fruits et les légumes, notamment.
- Inspectez et sentez les aliments dans les emballages abîmés pour vous assurer de leur fraîcheur, notamment en contrôlant leur aspect (les boîtes de conserve bombées contiennent généralement des bactéries, évitez-les).
- Contrôlez les dates de péremption des aliments.
- Utilisez des planches à découper distinctes entre les légumes et la viande lorsque vous faites la cuisine.
- Faites cuire suffisamment les viandes.
- Nettoyez, désinfectez et séchez soigneusement les planches à découper après chaque utilisation.
- Mettez bien au frais tous les produits susceptibles de devenir « dangereux » rapidement, tels que la mayonnaise, la viande crue ou le lait par exemple.
Ne contaminez pas les autres
Pour ne pas contaminer les personnes de votre entourage :
- La personne malade ne doit pas cuisiner.
- La personne malade ne doit pas se rendre en collectivité (école, centre de loisirs, bureau, transports en commun...) tant qu’elle n’est pas complètement guérie.