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Vous avez la sensation que les aliments que vous avalez restent bloqués dans l’œsophage ? Il s’agit peut-être d’une achalasie.
Appelée aussi méga-œsophage ou cardiospasme, l’achalasie désigne étymologiquement l’absence d’ouverture du sphincter. Découvrons ensemble les différents symptômes de cette maladie rare et comment en venir à bout.
Achalasie : de quoi s’agit-il ?
Les causes de l'achalasie sont très mal connues, nous savons seulement qu'il s'agit d'un trouble moteur primitif de l’œsophage :
- Lors de la déglutition (le fait d’avaler), l’œsophage ne montre plus de contractions musculaires pourtant nécessaires à la progression des aliments (absence de péristaltisme).
- Le sphincter inférieur, situé entre l’œsophage et l’estomac, ne se relâche plus, alors qu’il devrait en temps normal s’ouvrir pour laisser passer les aliments depuis l’œsophage vers l’estomac.
- Résultat : les aliments restent coincés dans l’œsophage.
À noter : l’achalasie est une maladie rare qui concerne environ 10 personnes sur 100 000. Elle touche de manière indistincte l’homme et la femme, à tout âge.
Symptômes d'une achalasie
Le signe révélateur de l’achalasie est la dysphagie, soit la sensation de blocage des aliments solides ou liquides dans l’œsophage. Mais ce n’est pas le seul :
- difficultés à avaler ;
- douleurs au moment d’avaler ;
- renvois de salive ou d’aliments qui ne sont pas digérés ;
- douleurs dans la poitrine ;
- brûlures d’estomac.
Bon à savoir : l’achalasie est une maladie chronique, qui débute généralement de façon graduelle.
Le médecin fait son diagnostic grâce à une manométrie : il s’agit d’une sonde à faire entrer par le nez jusqu’à l’estomac qui enregistre la pression des muscles de l’œsophage.
Achalasie : quels traitements ?
Il est important de noter que les traitements de l’achalasie sont seulement palliatifs, c’est-à-dire qu’ils visent à en atténuer les symptômes.
Ils réduisent la pression du sphincter entre l’œsophage et l’estomac pour permettre aux aliments de passer vers l’estomac :
- La dilatation pneumatique : un ballonnet est introduit au niveau du sphincter, il est gonflé et brise en partie les fibres musculaires pour laisser passer les aliments.
- L’injection de botox pour détendre le sphincter.
- La myotomie, qui consiste à faire une petite coupure dans le sphincter.
- Des agents pharmacologiques.
Bon à savoir : la guérison totale n’est pas possible, mais dans la plupart des cas, la maladie est bien contrôlée.