Prolapsus rectal

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Patiente à l'hopital

Événement de santé un peu angoissant mais pourtant assez banal, le prolapsus se définit par une chute ou une issue anormale d'un organe ou d'une partie d'un organe. Lorsqu'il s'agit du rectum, le prolapsus a plusieurs causes identifiées, tels les problèmes de transit, fréquents dans notre société. Comment y faire face et quels sont les traitements du prolapsus rectal ?

Les réponses à vos questions dans cet article.

Prolapsus rectal : définition et causes

Le prolapsus – du latin signifiant « chute » – rectal consiste en une extériorisation par l'anus de tout ou partie de la paroi intestinale :

  • On observe alors une formation molle de « chair » qui occupe la région anale et est visible à l’œil nu lors de la défécation pour rentrer secondairement dans l'anus.
  • Cette extériorisation survient le plus souvent lors de la défécation, lors de poussées abdominales et parfois lors d'efforts physiques.
  • En pratique, la paroi du rectum se « retourne » comme une chaussette. On parle ainsi d'« invagination » de la paroi rectale dans le canal anal.

Bon à savoir : le rectum est la portion où se termine le gros intestin (organe creux). Il relie le côlon sigmoïde au canal anal (jusqu'à l'anus).

Les facteurs de risque de la survenue d'un prolapsus rectal sont majoritairement :

  • le genre féminin ;
  • la multiparité (avoir eu plusieurs enfants) ;
  • les accouchements par voie basse (qui fragilisent le plancher pelvien) ;
  • un âge au-dessus de 40 ans ;
  • la ménopause ;
  • certaines pathologies psychiatriques ;
  • des antécédents de chirurgie pelvienne.

Symptômes d'un prolapsus rectal

Les premiers symptômes d'un prolapsus rectal sont majoritairement :

  • une extériorisation d'une partie du côlon lors de la défécation ;
  • un blocage des selles (dans l'ampoule rectale) ;
  • une constipation ;
  • une sensation de gêne ;
  • des saignements anaux ;
  • une incontinence fécale.

Bon à savoir : la prévalence du prolapsus rectal est estimée à 1 % des adultes au-delà de 65 ans, soit 2,5 nouveaux cas pour 100 000 personnes chaque année. Les femmes représentent 80 à 90 % des patients touchés.

Prolapsus rectal : diagnostic

Le diagnostic du prolapsus repose essentiellement sur un diagnostic clinique, à la vue des symptômes précédemment décrits.

Si le prolapsus est visible à l’œil nu, nulle autre investigation n'aura besoin d'être réalisée.

Il arrive souvent que l'extériorisation ne soit visible que lors des poussées de défécation :

  • On propose alors au patient de pousser comme lorsqu'il va à la selle afin de découvrir l'extériorisation du prolapsus.
  • On pratiquera également un toucher rectal car celui-ci peut permettre de détecter une faiblesse sphinctérienne, une masse ou une autre pathologie pelvienne (rectocèle, prolapsus utérin).

Bon à savoir : en cas de troubles cités plus haut ou de doutes sur l'apparition de symptômes liés à un prolapsus, consultez votre médecin.

Traitement d'un prolapsus rectal

En pratique, le traitement chirurgical est le seul traitement de référence du prolapsus rectal extériorisé. Il en existe deux types :

  • l'intervention par voie basse (anale) : elle consiste à enlever une partie de la muqueuse rectale et à raccourcir en la pliant la paroi musculaire du rectum ;
  • l'intervention par voie haute (abdominale) : elle consiste soit à suspendre et à fixer le rectum par des bandelettes, soit à retendre le rectum en pratiquant une résection recto-sigmoïdienne (du rectum et du côlon sigmoïde). On appelle cette technique une rectopexie.

L'évolution d'un prolapsus rectal traité est majoritairement favorable.

Bon à savoir : après l'intervention chirurgicale, il peut persister toutefois des petits troubles, une gêne temporaire à la défécation ou une incontinence sous forme de suintements.

Pour approfondir le sujet :

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