La cytolyse est le terme scientifique qui désigne la destruction d’une cellule. On distingue deux types de cytolyse :
- l’apoptose, quand la mort de la cellule est naturelle (mort programmée) ;
- la nécrose, lorsque la mort de la cellule n’est pas naturelle et fait suite à des dégâts causés.
Dans la plupart des cas, la cytolyse intervient naturellement et sert à éliminer et remplacer les cellules dans un simple cycle de renouvellement. Nous faisons le point.
Quelles sont les causes possibles d'une cytolyse ?
Une cytolyse survient généralement lors :
- d'une diminution ou d'un arrêt local de la circulation sanguine (ischémie) ;
- d'une intoxication due à des médicaments ;
- d'un traitement à base de substances chimiques (chimiothérapie) ;
- d'une exposition de l'organisme à des rayonnements (irradiation) ;
- d'une réaction immunitaire contre ses propres cellules (réaction auto-immune).
Troubles du foie : cytolyse hépatique ou hépatite cytolytique
Lorsque la cytolyse touche le foie, on parle de cytolyse hépatique ou d’hépatite cytolytique. Elle peut être provoquée par des intoxications, des maladies du foie (cirrhose ou hépatite par exemple) ou plus rarement dans le cadre d’une grossesse.
Les symptômes de la cytolyse hépatique se manifestent sous la forme de : douleurs au ventre, nausées ou vomissements, jaunisse, saignements.
La cytolyse hépatique peut être une complication de la fin de la grossesse. Elle apparaît quatre à six semaines avant l'accouchement.
Si un traitement à l'aide de médicaments n'est pas efficace ou ne peut être utilisé, un déclenchement de l'accouchement peut permettre d'arrêter la cytolyse hépatique.
Cytolyse et troubles hépatiques : quand le foie va mal
Hépatique : trouble, insuffisance ou coma
Le foie est le plus gros des viscères. C'est un organe vital qui a pour fonction de :
- stocker le sucre apporté par l'alimentation (le glucose est stocké dans le foie sous forme de glycogène) ;
- libérer le sucre dans la circulation sanguine pour qu'il soit utilisé par les organes qui en ont besoin ;
- fabriquer des protéines qui entrent en jeu dans des mécanismes tels que la coagulation ;
- filtrer les substances toxiques pour les transformer en urée (l'urée est ensuite éliminée par les reins) ;
- produire de la bile qui sera stockée dans la vésicule biliaire et utilisée pour digérer la graisse.
Il est nécessaire de distinguer un trouble hépatique d'une insuffisance ou d'un coma hépatique :
- Un trouble hépatique est un problème au niveau du foie. Il peut s'agir par exemple d'une insuffisance hépatique, d'une crise de foie (troubles de la digestion faisant suite à un repas trop copieux) ou d'une maladie du foie (hépatite, cirrhose).
- Une insuffisance hépatique est la conséquence d'une diminution des capacités du foie à remplir ses fonctions. Elle est diagnostiquée par des analyses sanguines qui révéleront si les cellules du foie (hépatocytes) sont dégradées (dosage de transaminases, gamma GT, bilirubine, phosphatases alcalines) ou si les substances produites par le foie sont en baisse (mesure du taux de facteurs de coagulation comme la prothrombine).
- Le coma hépatique, aussi appelé encéphalopathie hépatique, est une complication neurologique qui apparaît à la suite d'une insuffisance hépatique grave. Il peut également être causé par une consommation excessive de protéines. Les symptômes vont d'une confusion mentale au coma profond.
Quels sont les signes d’un problème au niveau du foie ?
Un trouble hépatique se caractérise par :
- des douleurs dans l'abdomen, juste en dessous des côtes ;
- une jaunisse (à cause d'un excès de bile dans le sang) ;
- des selles claires ;
- des démangeaisons (provoquées par une accumulation de bile sous la peau) ;
- des saignements et des bleus (en raison de la baisse de production de facteurs de coagulation).