
La gastrite est un processus inflammatoire de la paroi interne de l’estomac : la muqueuse gastrique. Qu'elle soit aiguë ou chronique, la gastrite est une atteinte superficielle de la muqueuse, contrairement à l'ulcère qui creuse la paroi.
Le terme de gastrite est souvent employé à tort par ceux qui ont une douleur chronique de la région de l’estomac. Le diagnostic de gastrite nécessite la réalisation par un gastro-entérologue d'une fibroscopie gastrique, avec des prélèvements pour analyse au microscope (biopsies).
Voici comment soigner une gastrite, chronique ou aigüe.
1. Reconnaissez les symptômes d'une gastrite
Une gastrite peut être chronique ou aiguë, mais elle n’a pas de symptômes spécifiques.
La gastrite chronique
La gastrite chronique se développe lentement et présente des symptômes durables. Il peut s'agir de douleur abdominale de la région de l’estomac, de brûlures d’estomac, d'indigestion, de sensations de ballonnement même après un repas léger, de nausées ou de vomissements.
La gastrite chronique est due principalement à une bactérie, l’Helicobacter pylori. C’est la cause la plus fréquente. Une fois contractée, la bactérie va rester durablement enfouie au sein de la muqueuse de la paroi gastrique et induire une inflammation chronique, puis l'apparition d'une atrophie de la muqueuse et d’une métaplasie intestinale.
L’infection à Helicobacter pylori est contractée généralement dans l’enfance. Plus l’hygiène est défavorable, plus le risque d’être infecté par l’Helicobacter est élevé. En France, 20 à 30 % des personnes sont porteuses d’Helicobacter pylori. La plupart du temps, l’infection à Helicobacter pylori est méconnue du patient durant de longues années, et découverte sur des prélèvements effectués lors d’une fibroscopie.
L’Helicobacter pylori a été reconnu comme « carcinogène ». Cela veut dire que sa présence continue dans la muqueuse de l’estomac induit un état inflammatoire chronique susceptible de favoriser l’apparition de cellules cancéreuses. Il est donc impératif de le traiter dès lors qu’il est retrouvé lors d’un examen de l’estomac, puis de vérifier son éradication par un test respiratoire effectué dans un laboratoire.
D’autres causes de gastrite chronique sont plus rares : un reflux chronique de bile dans l’estomac, l’anémie de Biermer, un défaut d’absorption de la vitamine B12 (importante à diagnostiquer car elle relève d’un apport de vitamine toute la vie).
Parfois aussi, on ne trouve aucune cause au processus inflammatoire de la gastrite chronique.
La gastrite aiguë
La gastrite aiguë se présente de manière soudaine et se manifeste parfois par une hémorragie digestive, dont témoigneront des vomissements de sang (hématémèse) ou des selles noires.
Bon à savoir : il n’y pas de parallélisme entre l’intensité des douleurs et la gravité d'une gastrite.
Beaucoup de facteurs externes sont susceptibles d’agresser la muqueuse de l’estomac et de causer une gastrite aiguë :
- les médicaments tels que l'aspirine et les anti-inflammatoires ;
- l'alcool ;
- le tabac ;
- le stress ;
- une infection récente par la bactérie Helicobacter pylori.
2. Qui consulter en cas de suspicion de gastrite ?
Consultez votre médecin traitant. Pour une consultation plus efficace :
- Notez précisément vos troubles.
- Apportez les ordonnances des médicaments que vous consommez.
- Apportez les résultats de vos fibroscopies de l'estomac si vous en avez déjà effectuées.
Votre médecin pourra vous conseiller quelques jours de traitement par pansement gastrique ou IPP (inhibiteur de la pompe à protons). Si les symptômes s’améliorent en moins d’une semaine, vous n’avez probablement pas besoin d’examen supplémentaire.
Si les troubles persistent, se modifient ou s’aggravent, il est alors préférable de consulter un gastroentérologue pour une fibroscopie oeso-gastro-duodénale (aussi appelée fibroscopie gastrique) par prélèvements de la muqueuse de l’estomac (biopsies).
3. Faites une fibroscopie
La fibroscopie n’est pas conseillée pour chaque douleur d'estomac. Elle est recommandée en cas de douleurs persistantes et récurrentes ou de signes inquiétants tels que la fatigue, l'amaigrissement ou des difficultés à avaler.
Cependant, la fibroscopie est l’examen clé permettant de déterminer si les douleurs ne sont pas dues à des pathologies plus graves qu’une gastrite, comme un ulcère ou un cancer de l’estomac.
La fibroscopie gastrique est réalisée après une anesthésie locale de la gorge ou sous anesthésie complète de courte durée. Un tuyau flexible, le fibroscope gastrique (ou endoscope), est introduit par la bouche et descendu dans la cavité gastrique. Le médecin observe et décrit l’état de la muqueuse de la paroi gastrique (érythème, érosions), puis il introduit une pince à biopsie par un canal de l’endoscope pour effectuer des prélèvements de muqueuse.
Bon à savoir : vous pouvez recourir à une préparation d'huiles essentielles (HE) à la fois relaxante et antalgique en mélangeant, dans un flacon de 30 ml, 30 gouttes d'HE de menthe poivrée, 15 gouttes d'HE de litsée citronnée ou de lavande fine et une huile végétale. Appliquez un peu du mélange sur l'avant-bras 3 fois dans l'heure qui précède l'examen.
Le résultat de l’analyse au microscope établit le diagnostic de gastrite. Il existe une raréfaction des glandes gastriques (atrophie), parfois même les glandes gastriques sont remplacées par des glandes intestinales (métaplasie intestinale).
À savoir : on peut avoir une gastrite à l’analyse microscopique et ne ressentir aucune douleur.
4. Traitez la gastrite
Soignez médicalement la gastrite
L’administration d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) est indiquée pour une durée de 4 semaines environ (et en théorie pour 8 semaines maximum). Les médicaments de la classe thérapeutique IPP visent à amoindrir l’acidité gastrique afin de permettre à l’estomac de cicatriser. Ils ont l’avantage de supprimer toute acidité en 48 heures et ainsi de faire disparaître les douleurs et les remontées acides.
Un traitement prolongé par IPP (traitement d’entretien) est proposé seulement dans les formes douloureuses invalidantes. Mais les IPP sont loin d’être anodins puisqu’ils sont responsables d’une importante altération de la flore intestinale, mais aussi d’une augmentation considérable des risques de cancer de l’estomac lorsqu’ils sont pris au long cours.
Ils augmentent également les risques d’allergies nécessitant un traitement, d’infections pulmonaires, de fractures, de carence en vitamine B12, de démence et d’Alzheimer (+44 %), d’infarctus du myocarde (+20 %), d’adénocarcinome d’insuffisance rénale (+35 %) et de néphrite interstitielle, de décès des suites d’une maladie cardiovasculaire (+122 %) et d’encéphalites hépatiques chez le cirrhotique.
D’où l’importance d’un suivi médical rigoureux, d’autant qu’un effet rebond est à redouter à l’arrêt du traitement. En pratique, on baisse graduellement sur quelques semaines chez les sujets traités plus de 2 mois.
Agissez sur les facteurs favorisant la gastrite
En parallèle de l’administration du médicament cicatrisant, agissez sur les facteurs favorisant la gastrite.
En cas de gastrite aiguë, dans la mesure du possible et au moins jusqu’à la cicatrisation :
- évitez les médicaments agressifs pour l’estomac (aspirine, anti-inflammatoires) ;
- limitez le tabac et l'alcool ;
- supprimez les aliments irritants pour l’estomac (épices, jus de fruits acides, boissons gazeuses) ou augmentant l’acidité gastrique (café) ;
- gardez une bonne hygiène de vie ;
- évitez le stress lors des repas.
En cas de gastrite chronique due à l'Helicobacter pylori, traitez en même temps la bactérie par un traitement antibiotique spécifique visant à l'éradiquer. Le traitement doit être parfaitement suivi pour une efficacité optimale. Vous pouvez l’associer à la prise d’argent colloïdal à raison d’une cuillerée à soupe une heure après le repas. Non seulement l’argent exercera son action antibactérienne contre l’H. pylori, mais en plus il optimisera l’efficacité des antibiotiques (il multiplie leur action par un facteur allant de 10 à 1 000).
Vous pouvez aussi prendre des probiotiques, et notamment Prolactik HP du laboratoire Oligosanté qui assiste le traitement antibiotique et aide à prévenir les récidives.
Autre option à base d'huiles essentielles (HE), dans un flacon de 50 ml, réaliser un mélange de :
- 40 gouttes d'HE :
- de cardamome,
- de coriandre graine (Coriandrum sativum).
- 30 gouttes d'HE de laurier noble ;
- 20 gouttes :
- d’HE de gingembre,
- d'HE de petit grain bigarade.
- 42,5 ml d'huile de colza et compléter avec de l'huile végétale de noyau d'abricot.
Utilisez 20 gouttes de ce mélange pour se masser le ventre dans le sens des aiguilles d'une montre trois ou quatre fois par jour (jusqu'à six maximum). En cas d'utilisation prolongée, faites une pause de deux jours tous les cinq jours.
De même, il est possible de luter contre l’H. pylori avec un extrait de réglisse combiné à un extrait de curcuma.
Bon à savoir : le curcuma semble avoir des propriétés bienfaisantes sur les gastrites.